Je transmets :
Le 10 février une trentaine de manifestants anti-corrida se sont réunis près de l’office de tourisme de SAMADET (Landes). Dès qu'ils ont pris la parole pour dénoncer la tauromachie et commenter les propos délirants contenus dans « l’appel de Samadet », ils ont été entourés par de nombreux aficionados qui les invectivaient. Se trouver face à quelques pro-corrida qui tentaient de barrer le passage, et ce au milieu de la circulation automobile, créait une ambiance de violence sachant ce qu'ils allaient faire à l'intérieur des arènes aux jeunes taureaux, la situation était très tendue, insupportable même.
Un témoin raconte :
"Nous avons fini par nous déployer sur un rond-point jouxtant l’entrée des arènes et ce sans réelle protection des gendarmes qui stationnaient trop loin de nous, parmi ceux qui venaient jouir de la mise à mort des novillos.
Excédé d’entendre les vociférations émanant des deux clans, un riverain est venu vers nous pour s’en plaindre. L'organisateur du rassemblement lui a répondu que nous ne pouvions que rester là pour condamner les actes de cruauté qui allaient être commis sur les jeunes taureaux. C’est alors que cet homme lui mit un coup de poing à la figure. L'agresseur sans écouter nos appels au calme fit alors quelques pas en arrière et tomba à la renverse sur la chaussée, sans que personne ne le touche.
Les gendarmes ont choisi, sans délicatesse, de conduire au sein de leur brigade le militant anti-corrida qui avait subi l'agression ! Le tout dans un style laissant à penser que c’était lui le coupable des coups et blessures. L'agresseur prit lui aussi la même direction, mais de façon plus discrète"
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Témoignage de Didier :
"Tout en « admirant » les 4 affiches sur le thème de la corrida qui se trouvaient dans les bureaux de la gendarmerie, j’eus droit, bras et jambes écartés, à des palpations afin de vérifier que je n’étais pas porteur de quoi que ce soit qui aurait pu être source de danger !
Je crus aussi comprendre qu’il était de mon intérêt de ne pas porter plainte contre mon agresseur… De toute manière telle était bien mon intention car mes blessures aux lèvres étaient plutôt superficielles.
Au dire de l’adjudant qui a établi mon audition, la personne qui m’a agressé fera l’objet d’un rappel à la loi."...
Le journal « Sud Ouest », organe de propagande de la tauromachie, s’est bien sûr fendu d’un article laissant à penser qu'un aficionado avait été frappé ! et il a écrit que Didier Le Gall «a été interpellé sur place par les forces de l’ordre et conduit à la gendarmerie »...
Sans grand enthousiasme, le directeur de la publication, basé à Mont-de-Marsan, a promis un rectificatif à paraître demain (mercredi) en page des Landes. Cependant, vu sa mauvaise foi à se justifier, on se demande bien comment ce nouvel article va être rédigé…
A noter sur la tuerie de dimanche que 5 taureaux sur 6 ne tenaient même pas sur leurs pattes.
A tout bon militant anti-corrida de s’en servir…